DAKOTA SONG

Ariane Bois

édité par Charleston

Chronique écrite le
17-03-2021

Distinction

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Rᴇ́suᴍᴇ́

Il y a New York et il y a le Dakota.

New York, 1970. Shawn Pepperdine, jeune de Harlem, assiste, horrifié, au meurtre de son meilleur ami. Pour échapper aux assassins, il trouve refuge dans les sous-sols du Dakota, l'immeuble le plus mythique de Manhattan.⁠Au coeur d'une ville en pleine ébullition, le Dakota reste, lui, immuable : un club très fermé, un château médiéval sur Central Park, un havre de paix des " rich and famous ". S'y côtoient Lauren Bacall, Leonard Bernstein et Rudolf Noureev. Ici, Polanski tournera les images du film Rosemary's Baby.⁠Devenu le premier portier noir du Dakota, Shawn côtoie ses résidents : Nigel, Abigail, Nathan, Cherie, Becky, Andrew, Tyler et les autres.⁠ Quand la plus grande star du monde, John Lennon, emménage à son tour, l'immeuble et sa communauté s'enflamment...⁠

Mon avis

Le Dakota est un immeuble à New York qui a abrité de nombreuses célébrités pendant toute la décennie des années 70 et qui est tristement célèbre à cause de l’assassinat de John Lennon au pied du building.⁠

Shawn, jeune noir de Harlem atterrit au Dakota, ayant fui Harlem où son meilleur ami a été tué. Pour se cacher, rien de mieux que de se retrouver dans un endroit où on ne l’imaginerait jamais. Passé cette première scène choc, le reste du livre se savoure avec délice. Shawn devient le premier portier noir de l’immeuble, et l’on suit alors le quotidien de ses habitants, des personnages haut en couleur, qu’ils soient célèbres ou pas, mais richissimes, c’est certain !⁠

Pour Shawn, c’est un autre monde :⁠ « Le Dakota n’est ni ma maison, ni seulement un lieu de travail. Plutôt un sas entre deux univers pour reprendre mon souffle et réfléchir à ma vie. Je m’y sens protégé, presque dans une bulle. Pour certains, je suis invisible, pour d’autres, on me voit trop. J’observe les riches comme à travers une glace sans tain, et j’en apprends davantage qu’à l’école ».⁠

Tous les habitants du Dakota ont leurs côtés attachants, et leurs interactions que ce soit pendant les réunions de copropriétaires ou les fêtes de voisinages sont parfois hilarantes.⁠

C’était vraiment une très belle découverte. Bien que ce ne soit pas ma génération, j’en ai beaucoup appris, l’auteure a fait un travail de recherche conséquent et il en ressort donc un roman riche et très intéressant. Le mélange fiction-réalité est parfaitement maitrisé pour nous faire vivre l’ambiance culturelle, sociale et politique de l’époque.

⁠ 💬Connaissiez-vous cet immeuble et l’histoire autour ? L’avez-vous déjà vu ? Est-ce que cette époque, « seventies new-yorkaise/studio 54 » vous parle ?