LA CASE 144

Nadine Poirier, Geneviève Després

édité par d²eux

Chronique écrite le
22-03-2022

Distinction

" Une histoire émouvante, qui oscille entre l'imaginaire et le réel. Un livre qui nous fait du bien et qui donne un intérêt, tout en rendant vivant les gens que l'on croise au détour d'une rue. Qui plus est, les illustrations du livre sont toutes aussi émouvantes que le texte de cet ouvrage - Praline & Cie "

Rᴇ́suᴍᴇ́

Lorsque la mère de Lia lui offritune boîte de craies toutes neuves, elle entreprit de dessiner un long jeu de marelle qui serpentait sur les trottoirs. Pour ne plus s'égarer. Ses premières cases à peine achevées, elle projeta de faire le tour de la ville au complet. Mais qui est cet homme qui bloque son projet ? Un regard sur nous et les autres, tendre et réaliste. De l'auteure de Le jardinier qui cultivait des livres et l'illustratrice de La ruelle.

Mon avis

Voici là un album très touchant, pour apprendre aux enfants les notions de partage et de solidarité.

Lia se voit offrir une boite de craie par sa maman. Elle se lance alors dans le dessin d’un jeu de marelle sur tous les trottoirs autour de chez elle, afin de ne plus se perdre. Mais alors qu’elle arrive à la case 144 de son jeu, un vieux Monsieur lui bloque le passage. Il est SDF mais Lia ne le comprends pas tout de suite. Elle l’assimile plutôt à une sorte d’Aladin avec un carton en guise de tapis, et une tasse faisant office de lampe à génie.

Après de multiples tentatives pour appeler le génie qu’elle croit caché dans la tasse, elle se rend compte qu’il ne viendra pas mais apprend plutôt, au fil des jours, à apprécier la compagnie du vieux monsieur, qui s’ouvre petit à petit à cette petite fille qui semble lui offrir un peu de répit et de lumière dans ses tristes journées.

Jusqu’au jour où, un matin froid et sous la pluie, Lia comprend alors que le vieux Monsieur n’a pas d’abri. Elle prendra alors sa dernière craie, pour dessiner comme ultime case de son jeu, une jolie maison tout en indiquant au sdf qu’il s’agira de son adresse, le 144 rue de la Marelle.

C’est une histoire véritablement touchante, pleine de douceur, qui inspire la solidarité et l’amitié, au-delà les apparences. Les illustrations mêlant plusieurs techniques accompagnent à merveilles les valeurs véhiculées ici.

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