KODJO

Max Annas

édité par Belfond

Chronique écrite le
01-12-2020

Distinction

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Rᴇ́suᴍᴇ́

Dans sa vie d'avant, au Ghana, Kodjo était un historien respecté. Puis vinrent la fuite, les routes de l'exil et ce point de chute : Berlin. Un quotidien de sans-papiers, d'invisible, à vivre de jobs infâmes, des faveurs de femmes riches, en attendant désespérément des jours meilleurs. Mais le sort n'a pas fini de l'entraîner vers le fond. Témoin du meurtre d'une prostituée blanche, Kodjo devient rapidement suspect numéro un. Et c'est seul qu'il tente de remonter la piste de l'assassin...

Mon avis

Ce récit avait tout pour me plaire. Un roman noir, un auteur déjà primé et journaliste de surcroît , un résumé alléchant avec une thématique d’injustice sociale qui, couplée à un contexte criminel peut vraiment séduire un amateur du genre.

Malheureusement, je n’ai pas réussi à rentrer dans cette histoire, et ce n’est pas faute d’avoir essayé. J’ai peiné à avancer à mon rythme habituel, il m’a manqué davantage de peps, une dynamique qui m’emporte pour ne plus me lâcher.

N’ayant pas réussi à m’attacher à Kodjo, le personnage principal que l’on suit à travers sa quête du meurtrier, j’ai donc rapidement décroché, chapitre après chapitre. Pourtant, le final était digne d’un très bon roman noir!

Le point positif à cette lecture est que l’auteur sait retranscrire avec emotion le quotidien que peut subir un clandestin en Allemagne. Il dépeint quelques aspects de la vie de Kodjo qui marquent. Kodjo qui ne doit jamais se faire repérer, qui doit se fondre dans la masse malgré la différence, qui doit faire attention au regard, à l’attitude, à la posture, courir et fuir encore et toujours. Dans ces conditions, être témoin d’un meurtre devient un fardeau extrêmement lourd à porter, tiraillé entre le sentiment de culpabilité de se taire ou celui de risquer sa vie en dénonçant. En cela le roman est véritablement poignant.

Une lecture mitigée donc pour ma part mais avec du positif à en tirer tout de même. Cela reste bien entendu mon avis propre. N’hésitez donc pas à vous faire votre opinion sur cet ouvrage et pourquoi pas venir en discuter avec moi.